Mercosur : « La messe n’est pas dite », assure Macron
Un mois après la conclusion des négociations par la Commission européenne, le président français affirme que rien n’est encore figé pour l’accord entre l’Union européenne et les pays du Mercosur.
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Pour le président français Emmanuel Macron, rien n’est encore joué concernant l’entrée en vigueur de l’accord commercial controversé entre l’Union européenne et des pays sud-américains du Mercosur.
Devant les ambassadeurs français réunis à l’Élysée ce 6 janvier 2025, il a assuré : « La messe n’est pas dite. […] On continuera de défendre avec force la cohérence de nos engagements et donc (une) politique commerciale cohérente. »
La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avait annoncé le 6 décembre la conclusion des négociations en vue de cet accord, qui doit encore être ratifié.
« Ça n’est qu’une signature », a insisté le chef de l’État français, en rappelant avoir déjà assisté à la signature d’un tel accord au sommet du G20 d’Osaka en 2019, qui avait ensuite été « balayé parce que les mêmes qui l’avaient signé n’ont pas respecté ce qu’ils avaient dit qu’ils feraient ».
Un accord dénoncé par les syndicats agricoles
L’accord contesté permettrait à l’Union européenne, déjà premier partenaire commercial du Mercosur (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay, Bolivie), d’y exporter plus facilement ses voitures, machines et produits pharmaceutiques. De l’autre côté, il permettrait aux pays sud-américains concernés par cet accord (Argentine, Brésil, Uruguay, Paraguay) d’écouler vers l’Europe des denrées telles que viande, sucre, riz, miel, ou encore soja.
La France, cheffe de file des pays opposés à cet accord, le juge « inacceptable » et estime que les agriculteurs du Mercosur doivent respecter les normes environnementales et sanitaires en vigueur dans l’UE, pour éviter une concurrence déloyale.
Des agriculteurs de la Coordination rurale (CR) tentaient lundi de gagner Paris, retenus ou ralentis par les forces de l’ordre, dénonçant notamment l’accord UE-Mercosur, juste avant les élections aux chambres d’agriculture, où ce syndicat espère gagner en influence.
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